Le samedi 22 Avril 1961 au matin, Radio-Alger, rebaptisée Radio-France, annonce que l’Armée a pris le pouvoir sous le contrôle des généraux Challe, Zeller, Jouhaud et Salan (exilé en Espagne depuis plusieurs mois)
Ce "quarterons de généraux" (selon l’expression du Général De Gaulle) s’engagent à "garder l’Algérie, pour que nos morts ne soient pas morts pour rien". Le Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, marche sur Alger avec le 1er Régiment Étranger de Parachutistes. Les putschistes prennent le Contrôle du Palais d’Eté, du Commissariat Central, du siège de l’Etat major inter-armées, du Gouvernement Général,... Le Général Salan revient à Alger pour diriger les opérations.
Une partie de l’Armée restera loyaliste, mais surtout les soldats du contingent réagiront de façon massive. Beaucoup sont las de cette guerre et n’ont qu’une hâte, retrouver la vie civile, la famille. Un flottement apparait dans le gouvernement. L’appel du Général De Gaulle demandant à l’armée de s’opposer à la sédition, aidera à ce que le contingent intervienne. Dans de nombreuses unités les appelés iront jusqu’à l’arrestation des officiers tentés de suivre les putschistes.
A la télévision balbutiante (seule une minorité de foyers possèdent un poste, en noir et blanc à cette époque) Michel Debré interviendra, affolé, demandant aux Français de se porter volontaires pour occuper les aérodromes afin d’empêcher l’arrivée des forces séditieuses. Le message sera relayé sur la radio.
Le lundi 24 avril, à Alger, une forte participation des FSE (Français de Souche Européenne), les "Pieds-Noirs" soutiendront les généraux putschistes, mais une forte proportion de l’armée, plus de 90%, refusera de les suivre. Les soldats du contingent, ces appelés, joueront un rôle déterminant dans ce domaine. Le mardi 25 les Généraux Challe et Zeller se rendront, par contre les Généraux Jouhaud et Salan prendront la fuite.
Les deux premiers seront condamnés seulement à 15 ans de prison. Par contre Salan et Jouhaud seront condamnés à mort par contumace ainsi que les colonels Argoud, Broizat, Gardes, Godard, Lacheroy et Dufour. Aucun ne sera exécuté, et avec les accords d’Evian, ils seront "blanchis" puisque dans les clauses incluses, personne ne pourra plus être poursuivi pour les faits qui se sont déroulés durant ce conflit.
Ce qui est scandaleux aujourd’hui, c’est que certaines villes ont inauguré ou inaugurent encore des places, boulevards... portant les noms de ces factieux qui ont tenté de renverser la République. Ces "Honneurs" sont vraiment scandaleux !!!
Sur ce site une rubrique évoque ces réalisations.
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