Le traumatisme de plus 130 ans de domination coloniale par la France a laissé des traces profondes.
L’empreinte de la culture française a évidemment pesé, surtout que l’une des motivations avancée couramment était justement la nécessité de "civiliser" ce peuple "en retard".
La France n’a jamais reconnu comme un crime la colonisation. Pire, même, l’adoption de la loi du 23 février 2005, reconnaissant le "rôle positif de la colonisation, principalement en Afrique du Nord" a été ressentie comme une réelle provocation. Même si l’alinéa de l’Article 4 a été retiré, le maintien de cette loi qui respire cette notion reste un handicap majeur à tourner sereinement cette page de l’histoire commune.
La prise de position de l’Ambassadeur français (confirmée quelques semaines plus tard) concertant les massacres de Sétif, a été considérée comme une avancée, mais nettement insuffisante.
La répétition de déclarations officielles, en particulier de Nicolas Sarkozy, qu’il n’était pas question pour la France de repentance est considérée comme un mépris envers le Peuple Algérien. D’autant plus que la repentance, avec cette connotation religieuse ne correspond pas à la réalité historique. C’est la reconnaissance de la nature de crimes commis au nom de la colonisation, des crimes contre l’humanité, et leur condamnation qu’il faut mettre en œuvre.
Alors la demande exprimée par une partie importante des Algériens d’une loi relative à la criminalisation du colonialisme n’est pas anormale.
Adresse aux candidats aux élections présidentielles et législatives française (...)
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