Un centre de rétention Place de la République à Paris pour une garde à vue des manifestants pendant 2 heures !!!
Comme depuis 6 ans, le collectif "Sortir du Colonialisme" (composé de dizaines d’organisations), devait terminer, ce samedi 1er mars 2014, sa "Semaine anticoloniale et antiraciste" (9ème édition) par une marche, déclarée en préfecture conformément à la législation et acceptée. Les précédentes éditions n’ont jamais connu le moindre débordement.
Or cette année, pour la première fois, la préfecture lui signifie le refus de son parcours allant de République à Ménilmontant en passant par Belleville, au motif que des "casseurs" l’infiltreraient (syndrome Notre Dame des Landes !) ainsi que le second allant vers Barbès pour arriver devant l’église St Bernard, sous prétexte de trouble à l’ordre public, imposant ainsi un rassemblement statique Place de la République.
Alors qu’une partie des manifestants s’apprêtait, malgré tout, à sortir pacifiquement de la place, un fabuleux déploiement policier, totalement disproportionné, bloque le cortège et empêche les manifestants de quitter la Place de la République et les encercle sur le terre plein central par un cordon de plus de 200 CRS (avec casques, boucliers, bombes lacrymogènes, gilets pare-balles..), interdisant toute possibilité de sortie de ce périmètre jusqu’à 17 heures, et ce, malgré l’ordre de dislocation de la manifestation.
Une sorte de camp de rétention provisoire à ciel ouvert a donc retenu comme otages des centaines de manifestant-e-s en plein Paris, en somme en garde à vue : Une punition pour velléité de "désobéissance" !!! Du jamais vu !!!!
Même sous la présidence de Chirac ou de Sarkozy, de telles pratiques d’intimidation et de répression contre ces initiatives ne s’étaient jamais produites. Le collectif "Sortir du Colonialisme", avec ses organisations signataires, dénoncent cet abus d’autorité d’un pouvoir qui se prétend socialiste et bafoue l’exercice du droit constitutionnel de manifester.
C’est ce même ministre de l’intérieur qui, depuis des mois, fait preuve d’une grande complaisance envers les forces réactionnaires et fascisantes qui occupent la rue.
C’est ce même gouvernement, avec son ministre des Affaires étrangères qui refuse de recevoir une délégation du collectif "Sortir du Colonialisme" pour évoquer la question du peuple sahraoui et des atteintes graves aux droits de l’homme au Maroc. Il faut vraiment que le colonialisme encore pratiqué aujourd’hui par la France officielle ne doit pas être dénoncé sur la place publique !!!
Des raisons complémentaires pour continuer ce juste combat. Voir l’article "En 2014, la page du colonialisme est-elle tournée ?"
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