La porte parole du Gouvernement critique un ex-président (Sarkozy) qui "sort" de sa réserve de membre du Conseil Constitutionnel mais pas un second (Giscard d’Estaing) qui lui aussi s’était disqualifié également quelques jours plus tôt,...
Le 28 Novembre 2012 Najat Vallaud-Belkacem a critiqué l’intervention de l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy, membre de droit du Conseil Constitutionnel , parce qu’il intervenait dans le débat de la saga opposant les deux prétendants à son héritage, pour tenter d’arbitrer le conflit interne à l’UMP.
Elle a raison de rappeler les règles du Conseil constitutionnel qui sont suffisamment claires : "il est demandé à chacun de ses membres de faire preuve d’indépendance politique". Il est vrai qu’un membre du Conseil constitutionnel se devrait, en effet, d’être au service des Français sans option politique marquée, et donc respecter une certaine indépendance, une neutralité.
Mais cette critique serait plus crédible si l’intervention de Valéry Giscard d’Estaing, lui aussi ex-président de le République, membre de droit, lui aussi du Conseil Constitutionnel n’avait pas "trahi" ces règles sacrées une semaine plus tôt, le 20 novembre 2012 à Fréjus en honorant son ancien ministre, le "baroudeur des djébels", cet officier "spécialiste" des guerres coloniales.
Il est bon de rappeler que la famille (le père de Valéry en particulier) s’est considérablement enrichie par son activité dans les entreprises coloniales. Le nom des Giscard dans le scandale du trafic des piastres a souvent été évoqué. On se souvient des diamants de Bokassa cet "empereur" ,dictateur sanguinaire remis à ce Président de la République pour entretenir la "Françafrique".
Le 20 novembre 2012, quand un ministre d’un Gouvernement prétendu de Gauche, Jean-Yves Le Drian, s’affiche avec l’un des principaux chantres du colonialisme, Valéry Giscard d’Estaing, cette collusion contre nature pour honorer un tortionnaire, Le Général Bigeard, (Voir l’article) ce criminel sans remords, explique sans doute cette vue de borgne qui ne voit qu’une remise en cause des devoirs que d’un seul des 2 membres du Conseil Constitutionnel, et pas l’autre.
Ce spectacle du 20 novembre rappelait étrangement les conceptions passées de la vielle SFIO des Guy Mollet et consorts... Il semble bien qu’après un tout premier petit pas au sujet du 17 octobre 1961 on assiste à une politique franchement pro-colonialiste : le changement, vraiment, ce n’est pas maintenant !!!
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