Pour le 50ème anniversaire de la fête de l’indépendance de l’Algérie Les plus hautes autorités de notre pays doivent faire un geste significatif. C’est le sens de cette lettre ouverte
Monsieur le Président,
A cette occasion la France se devrait de reconnaitre sa responsabilité et condamner les crimes d’État et crimes contre l’Humanité commis en son nom pendant sa domination coloniale et tout particulièrement pendant la guerre d’Algérie
Lors de votre discours du 15 mai 2012, en hommage à Jules Ferry, la condamnation de cet homme pour sa responsabilité ("En saluant aujourd’hui la mémoire de Jules FERRY, je n’ignore rien de certains de ses égarements politiques. Sa défense de la colonisation fut une faute morale et politique. Elle doit, à ce titre, être condamnée.") est, certes positive, mais reste insuffisante. La politique coloniale de la France n’a pas été seulement la "faute" de quelques hommes, mais bien celle d’un état, et pour cela, elle doit donc être condamnée par les plus hautes autorités de notre pays. En effet le colonialisme et le racisme se sont toujours confondus, sous prétexte d’apporter "La Civilisation".
On a constaté :
la mise en cause de la culture,
la mise en place d’une société à deux vitesses où les autochtones (les indigènes) furent considérés comme des sous citoyens, humilités, maltraités…
des répressions massives face à la moindre velléité de révolte
le pillage des richesses locales au profit des colonisateurs et des oligarchies financières qui contrôlèrent la vie économique et politique des colonies. Pour ces raisons le colonialisme ne peut être considéré que comme un crime contre l’Humanité.
La France s’honorerait donc, à l’occasion de cette fête devant commémorer le 50ème anniversaire de son Indépendance, si ses plus hautes autorités faisaient enfin ce geste tant attendu en Algérie : la reconnaissance et la condamnation de la responsabilité de notre pays lors de sa politique coloniale :
les crimes d’État commis par la Police sous les ordres du Préfet de Police de Paris Maurice Papon, le Ministre de l’Intérieur Roger Frey, le Premier Ministre Michel Debré, sous la responsabilité du Président de la République le Général De Gaulle que sont :
Pour apaiser enfin les douleurs de toutes les victimes, de celles de leurs familles,… il est indispensable de définir les responsabilités, les culpabilités.
La Mer Méditerranée sépare de nombreuses familles françaises, algériennes, franco-algériennes. L’histoire commune de nos deux pays a tissé de nombreux liens de sang. Les visas d’échanges ne devraient être que de simples formalités, accordés simplement.
Il est temps que ce passé soit pris en compte et qu’une coopération se développe sur les plans : culturels, économiques (pas sur une base colonialiste, mais réciproquement avantageuse), scientifique… Les archives devraient être ouvertes largement pour élaborer une histoire établie sur une réalité historique avérée, pas sur des rancœurs ou des falsifications…
Un réel traité d’amitié entre nos deux peuples devrait être élaboré rapidement.
Pour le 5 juillet prochain, de tels gestes seraient le meilleur cadeau d’anniversaire pour nos deux pays : réparer les graves erreurs du passé, rendre à la France son crédit de "Pays des Droits de l’Homme", redorer les vraies valeurs républicaines de notre pays, jeter des ponts de fraternité pour relier les deux rives de la Mer Méditerranée.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes plus respectueuses salutations.
Henri POUILLOT
Copie à Jean-Marc AYRAULT Premier Ministre
Témoin de la Guerre d’Algérie, militant anticolonialiste, antiraciste je participe à l’animation de collectifs œuvrant depuis de nombreuses années pour la mémoire, pour l’amitié entre les peuples, et tout particulièrement envers l’Algérie. Même si c’est à titre personnel que j’effectue cette démarche, sachez Monsieur le Président, qu’elle est largement partagée. D’ailleurs une pétition publiée sur mon site, reprenant cette base, avait recueillie plusieurs dizaines de signatures.
Copie a été adressée à Jean-Marc AYRAULT Premier Ministre
Je publierai ici, bien évidemment, la réponse dès qu’elle me parviendra.
Je partage totalement cette lettre ouverte. Il est grand temps d’aller au bout de la démarche et de mettre le mot FIN sur la "nostalgérie" !
Nous sommes les derniers témoins qui peuvent oeuvrer à la mise en place d’une Histoire partagée. Il est grand temps.
Par ailleurs, sachez que je fais partie des pieds noirs qui veulent acquérir la nationalité algérienne et qui se heurtent au mur du silence, à l’indifférence des Pouvoirs. Il faut avancer sur cette question.
Je rendrai publique la lettre ouverte que je viens d’adresser à Boutef, la semaine prochaine. J’aimerais que cette démarche soit collective.
Bravo encore et ne baissons pas les bras !
Tahia El Djazaïr !
BONSOIR A TOUS
IL EST TEMPS QUE LA FRANCE ET L ALGERIE SE RETROUVENT ET AFFRONTENT LEUR HISTOIRE COMMUNE.
ON N OUBLIERA PAS TOUS CES MORTS COTE ALGERIEN NI LES DISPARUS ET AUTANT COTE FRANCAIS .
ON NE DOIT PLUS COURIR VERS UN ENFERMEMENT ABSURDE. CE QUI S EST PASSE EN ALGERIE EST LE FAIT D UNE GUERRE ET RIEN D AUTRE D UN COTE UN PAYS QUI ASPIRAIT A REPRENDRE SA LIBERTE DE L AUTRE UN COLONISATEUR QUI NE VOULAIT PAS PERDRE LA FACE ;
IL EST TEMPS D OUVRIR LA PORTE A NOS FRERES ALGERIENS QUI ONT PASSE 50 ANS DE LEUR VIE LOIN DE LEUR PAYS C EST A DIRE TOUS CES MALHEUREUX HARKIS QUI NE REVENT QUE D UNE CHOSE POUR LA PLUPART RENTRER ET EMBRASSER LEUR TERRE.
ILS SE SONT TROMPES DE CAMP MAIS QUE CELA NE TIENNE FAISONS POUR EUX CE QUE PERSONNE N ATTEND DE NOUS ?UN MIRACLE POUR CES HOMMES AUSSI FIERS QUE NOUS LE SOMMES ;
FAISONS CE GESTE ET TOUTES LES PORTES S OUVRIRONT CAR ON N A PLUS LE CHOIX NOUS DEVONS FAIRE TABLE RASE DU PASSE ET CONSTRUIRE L AVENIR.
JE SAIS QUE JE REMUE UN SAC DE SERPENTS MAIS AVONS NOUS LE CHOIX ????
IL LE FAUT MES FRERES POUR QUE L ALGERIE SOIT ETERNELLE ET MAGNANIME ON A BIEN DONNE LA REPENTANCE A DES TERRORISTES PEUT ETRE MOINS DIGNES ET PLUS VIVACES DANS NOS MEMOIRES.
PEUPLE D ALGERIE TA SEULE FIERTE TA SEULE IDEOLOGIE C EST DE RASSEMBLER TES FILS ALORS SORT DE CE CARCAN DANS LEQUEL TU T ES ENFERMEE ET OUVRE TES YEUX ON A PLUS LE TEMPS DE REVENIR EN ARRIERE ET SURTOUT DE VIVRE AVEC CETTE IDEE QUE NOUS SOMMES DES VICTIMES ; NOUS NE SOMMES PAS QUE DES VICTIMES NOUS AUSSI NOUS AVONS EXTERMINE DES FAMILLES AU NOM DE NOTRE LIBERTE .ALORS SERRONS NOUS FRATERNELLEMENT ET RECOMMENCONS EN MIEUX CE QU UNE AUTRE EPOQUE N A JAMAIS VOULU .
MES FRERES IL FAUT SE PREPARER L AVENIR EST INCERTAIN , NOS SOUTIENS ET AMIS NOUS QUITTENT UN A UN
BIENTOT NOUS NOUS RETROUVERONS SEUL IL FAUT AGIR POUR L ALGERIE POUR NOS ENFANTS ET TANT PIS SI NOUS DEVONS PACTISER ET COMMERCER AVEC LA FRANCE ILS NOUS CONNAISSENT ON LES CONNAIT AU MOINS CE SERA UN MOINDRE MAL
LES GOUVERNANTS ALGERIENS SONT DEPASSES ILS ONT TELLEMENT DE COMBAT A MENER QU ILS ONT OUBLIE L ESSENTIEL NOTRE PAYS ,SON AVENIR
UN ALGERIEN FIER D ETRE ALGERIEN MAIS QUI PENSE QUE MAINTENANT IL Y EN A MARRE DE NOUS VOIR VIVRE AVEC CINQUANTE ANS DE RETARD
Je suis complètement d’accord avec cette lettre. J’ajouterais qu’à l’occasion du 5 juillet, la France pourrait aussi - ce serait tout à son honneur - présenter des excuses et solliciter le pardon pour tout ce que vous avez décrit sur la colonisation en Algérie, mais aussi sur ce que ses troupes d’occupation commirent en Syrie lors du mandat français sur ce pays (en respect des accords Sykies-Picot) et sur ce que son administration instaura en Tunisie, méprisant complètement un peuple, une langue et une culture à travers l’installation de fonctionnaires incultes (système très bien expliqué dans "La Tunisie martyre"). Respectueusement
Pascale Saint-Réquier
Merci Monsieur Henri Pouillot pour cette lettre et pour tout ce que vous avez écrit, je sais que ça existe encore des gens comme vous heureusement et je suis très fière de Vous, Mille fois Merci. A.G - France.
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