Henri POUILLOT
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Jean-Pierre Chevènement et l’Algérie : une imposture.

Jean-Pierre Chevènement s’est rendu en Algérie, en septembre 2010, ses propos sont inqualifiables.

Article mis en ligne le 3 octobre 2010
dernière modification le 16 décembre 2011

par Henri POUILLOT
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Quelle imposture, quelle Mépris pour le peuple Algérien.

Je viens d’apprendre que Jean-Pierre Chevènement a effectué dernièrement un voyage en Algérie, en septembre 2010.
Deux points ont relevé mon attention :
-  Il s’est rendu à Sig, et il a "revisité" l’hôpital de la ville qui abritait l’unité militaire qu’il commandait pendant la Guerre d’Algérie, en mars 1962. Dans son livre "Le courage de décider" publié en janvier 2002 il écrivait, page 23 : "Mon poste dans le Bled, à un endroit dénommé Aïn Cheurfa, entre Saint-Denis du Sig et Sidi Bel-Abbès, était un petit poste militaire totalement isolé. On y avait mis quatre soldats européens et quatre soldats "musulmans". Le lendemain du cessez le feu, revenu à Saint-Denis du Sig, je découvris au petit matin les cadavres de plusieurs de mes moghaznis sauvagement assassinés. Le temps d’évacuer les survivants et les familles dans un indescriptible désordre, la Légion, venue de Sidi Bel Abbes, entreprit de "rétablir l’ordre". Le carnage, au total, fit cent trente morts et des centaines de blessés"
-  Selon la presse il aurait cité en exemple les relations que l’Allemagne et la France ont su renouer après la Seconde Guerre Mondiale

Or, Monsieur Jean-Pierre Chevènement a inauguré, à Belfort, une rue "Colonel Jeanpierre". Les Algériens savent bien le rôle qu’a joué ce commandant du 1er REP à Alger en 1957, pendant la période qu’on a appelé "La Bataille d’Alger". Avec les Massu, Aussaresses, Bigeard, il a une très lourde responsabilité dans les arrestations, les tortures, les disparitions (pour ne pas dire exécutions sommaires) d’Algériens. En inaugurant cette rue, il a déclaré vouloir en même temps honorer la Légion Étrangère.

Il a donc "honoré" un criminel de guerre qui aurait pu être poursuivi pour crimes contre l’humanité (procédure éteinte du fait de sa mort en 1958), et la Légion Étrangère qui porte une si lourde responsabilité des atrocités commises pendant cette Guerre d’Algérie.
Donc, à la différence de l’Allemagne où l’on ne ne trouve aucune rue portant le nom d’un ancien criminel de guerre, la France, et donc en particulier Belfort, avec la décision de Jean-Pierre Chevènement nous avons le triste privilège d’une telle ignominie.

Comment cet homme, se prétendant de gauche, ancien ministre d’État ose-t-il proposer que des relations apaisées puissent se développer entre la France et l’Algérie quand lui-même se commet dans une ignoble démarche déshonorant notre pays.

P.S. :

Un tel double langage, est la démonstration d’un profond mépris de sa part envers le peuple Algérien.

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