Dans cette rubrique, je compte mettre en évidence un certain nombre de lieux symboliques où les stigmates du colonialisme restent très présents. Un certain nombre de villes, en France, conservent des réalisations, des ouvrages, des sites... dont la connotation rappelle ce lourd passé.
Mémorial de la France d’outre mer à Marseille
Sur le site de la Ville on trouve cette information : "A vocation nationale et internationale, ce lieu de 3800 m2 en lisière du Parc Chanot (8ème) évoquera l’histoire et la mémoire des personnes qui, tout au long des 19ème et 20ème siècles ont espéré, réussi et aussi souffert en ces terres parfois lointaines. Expositions, échanges, dialogues et histoires tournées vers les jeunes générations, contribueront à la paix entre les peuples et les communautés. Ce mémorial, dédié à l’évocation de la présence française outre-mer, fournira à chaque visiteur des points de repères, des éléments de compréhension et de référence dans une vaste synthèse historique, géographique, culturelle, économique des espaces et pays où la France a été présente.
Ce site sera un carrefour pour le grand public et les scolaires, un fabuleux pôle de ressource pour les chercheurs, avec bibliothèque, vaste portail web, salles d’expositions, auditorium de 200 places. Sur cinq niveaux, le mémorial accueillera notamment des expositions permanentes, des colloques, des formations, un festival du film documentaire outre-mer et un centre de documentation. Le calendrier prévisionnel semble-t-il un peu souffert. Son ouverture initialement prévue début 2007 est retardée, aucune date n’est encore connue. Les réactions de contestation de son orientation pro-colonialiste ne sont sans doute pas étrangères à ces difficultés. L’appel d’offre travaux est toujours en cours. Le budget prévu est de 11,4 millions d’euros (dont 5 millions d’euros de l’Etat).
La Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration
A Paris, son installation a été réalisée dans l’ancien pavillon situé à la Porte Dorée. C’est là qu’avait eu lieu l’exposition coloniale de 1931. Le responsable est Jacques Toubon. Les portes ont été ouvertes le 10 octobre 2007, sans inauguration officielle.
Dans le cadre de son projet scientifique et culturel, la Cité a pour missions de concevoir et de gérer un musée national de l’Histoire et des Cultures de l’immigration, ensemble culturel original à caractère muséologique et scientifique, chargé de conserver et de présenter au public des collections représentatives de l’histoire, des arts et des cultures de l’immigration.
Les collections : La Cité a commencé à constituer ses collections en travaillant autour de trois axes : l’image, l’objet et les œuvres d’arts. L’exposition permanente : Elle devait ouvrir en avril 2007 et est conçue comme une synthèse évolutive du projet de la Cité. Elle est composée d’un prologue et d’une exposition intitulée "Repères" et son aménagement scénographique a été confié à Pascal Payeur.
La polémique autour de cette réalisation : L’ouverture de cette Cité a eu lieu pendant le débat sur la loi Hortefeu, loi honteuse qui cherche à interdire dans les faits, tout regroupement familial. Malgré le budget important investi par l’état, le gouvernement n’a pas osé organiser une inauguration officielle pour cette réalisation. 7 Chercheurs constituant le conseil scientifique ont démissionné, pour dire non à la création de ce ministère de l’immigration et de l’intégration nationale qui est l’anti-thèse que développe la démonstration de cette Cité. Voir le texte de leur déclaration dans l’article joint
A Perpignan
Cette ville cumule les démonstrations de cette apologie du colonialisme, de la culture d’une mémoire sectaire, négationniste avec :
le "Centre de la présence française en Algérie",
le "Mur des Disparus" de 1954 à 1963
le cimetière qui complète cette panoplie
Le Mur des Disparus a été inauguré le 25 novembre 2007 en présence des nostalgiques de l’OAS, du Maire de la ville, et du ministre das Anciens Combattants : quelle collusion !
Le "Mur des Disparus" "orne" l’un des murs de l’ancien couvent qui doit abriter le futur "Centre de la présence française en Algérie". Ce musée, initialement, devait être inauguré en même temps que ce mur de la honte : la date est reportée en 2008, 2010 ?
La Direction Municipale, UMP, a délibérément joué la carte d’apologie de l’OAS malgré son passé terroriste. Voir la Page "Perpignan"
Port-Vendres (Voir la Rubrique concernant les villes "honorant l’OAS ou l’Algérie Française
Rivesaltes (et son camp)
Toulon (voir les pages dans la rubrique concernant les villes "honorant" l’OAS et l’Algérie Française)
Dans ces villes, des stigmates du colonialisme et la volonté de le présenter comme positif continuent d’être très présents. Dans la Rubrique sur le révisionnisme historique une page pour chacune de ses villes apparaîtra.
Combien de villes ont "honoré" d’anciens colonisateurs en posant une plaque au coin d’une rue. Il serait tant qu’une réflexion sérieuse sur ce passé peu glorieux soit menée afin de condamner ces crimes commis au nom de la France.
Adresse aux candidats aux élections présidentielles et législatives française (...)
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