Un livre de Philippe Cohen et Pierre Péan fort complaisant à l’égard de ce "casseur de bougnoules". une falsification de l’histoire
Dans le livre "Le Pen, une histoire française" de Philippe COHEN et Pierre PEAN cette biographie est plus qu’indécente.
Pendant la Guerre d’Algérie, il n’aurait pas torturé !!! Quelle odieuse farce !!!
De juin 1961 à Mars 1962, en tant qu’appelé, j’ai été affecté à la Villa Susini à Alger, qui, pendant toute Guerre d’Algérie, a fonctionné sans interruption comme centre de torture. En septembre 1956, alors qu’il venait d’être élu député quelques mois plus tôt, il démissionne pour se ré-engager comme lieutenant dans le 1er REP (Régiment étranger de parachutistes : la Légion étrangère) pour aller "casser du Bougnoule". Il sera l’officier responsable de la Villa Susini, en particulier dans la période de la Bataille d’Alger. L’histoire transmise au gré des changements des occupants de cette Villa, c’est que Le PEN fut l’un des "meilleurs" artisans de cette pratique en ce lieu. C’est lui qui inaugura, comme sépulture aux Algériens assassinés par ses soins, le "fameux" puits qui se trouve dans le parc, entre la villa et le téléphérique. Désormais, après l’indépendance, ce puits a été muré pour éviter la macabre exhumation des corps de ce charnier.
Dans le journal "la République du Centre" du 18 février 1985, un sous-officier français de Kabylie, qui a eu dans les services de renseignements les mêmes supérieurs que Jean-Marie Le Pen déclarait : "parce que je revendique la torture, et je garde la tête haute, je n’admets pas qu’un ancien officier de renseignements comme Le Pen attaque en justice des journalistes qui ont écrit qu’il a torturé, ce qu’ils disent est forcément vrai s’il a fait son travail…"
Entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2002, alors qu’il se retrouvait face à Jacques Chirac, le Journal le Monde sortira un dossier complet le concernant et relatant un certain nombre de témoignages concrets le mettant en cause. Il intentera un nouveau procès contre la journaliste Florence Beaugé qui avait diligenté l’enquête. Il perdra en première instance. Il interjettera en appel. Cette seconde audience se déroulait le 16 Juin 2004, le verdict connu le 6 octobre 2004 confirma le premier jugement, les témoignages étaient tellement accablants que même son éloquence haineuse ne lui permit pas d’influencer la justice. A cette audience, il a osé accuser le Général de Bollardière de désertion devant le devoir militaire. Il a également expliqué qu’il était très fier d’avoir pu être décoré, pour ses exploits militaires en Algérie, à la Villa Susini même. Tout un symbole ! Alors ensuite il ne faut pas être surpris quand il réclame de pouvoir débattre "sereinement" sur les définitions de torture ou d’interrogatoire envers les "terroristes", et qu’il considère normal, dans ces conditions que ces pratiques doivent pouvoir être menées, y compris dans un cadre juridique les légalisant.
Le 10 mai 2003, j’ai été invité dans l’émission : "l’Hebdo du Médiateur" sur France 2. J’avais réagi au sujet de l’émission "100 Minutes pour Convaincre" du lundi précédent où Jean-Marie Le Pen avait été la "vedette". J’ai pu à cette occasion rappeler le passé de cet officier parachutiste, tortionnaire pendant la guerre d’Algérie. Cet aspect n’avait pas été évoqué, ou si peu. Il est nécessaire de faire connaître ce passé, lui qui tente aujourd’hui de le camoufler pour ne pas ternir son image de "bon français".
Le jeudi 22 novembre 2007, sur France 2, après l’émission de "Envoyé spécial", un film de José Bourgarel "le Pen tortionnaire" a été diffusé.
Alors que les auteurs émettent des doutes sur son rôle de tortionnaire : "Le PEN, s’il a sans doute brutalisé des Algériens, n’a pas pratiqué la torture institutionnelle telle qu’elle a été massivement employée durant la bataille d’Alger sous le contrôle de la hiérarchie française" ce n’est plus de la complaisance mais une falsification de l’histoire, une imposture.
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