Henri POUILLOT
Guerre d’Algérie, Colonialisme...
Descriptif du site
Forum de l'article

Lieutenant-Colonel JEANPIERRE

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Rappel de la discussion
Lieutenant-Colonel JEANPIERRE
wilaya4 - le 6 avril 2012

Sourire !
Quel parcours que ce valeureux soldat !! (sic)
A la tete de sa soldatesque , torturant des ’’arabes’’
tuant, mutilant..... telle était sa devise !
Honorer cet assassin !! Que diantre !! fort en gueule, paradant dans sa tenue de léopard a Alger !
Mais...........je suis originaire de Guelma !! je suis arrivé a Alger vers la fin 58, le jour ou ce sanguinaire est arrivé a Guelma ! il prononcé ceci !
’’’’ CETTE BANDE DE FELLAGAS ! je les materais dans moins de 8 semaines !! ’’’’’’ Les viets , je les ai maté’’
Il a oublié qu il se trouve dans un territoire de révolutionnaires, le fief de la révolution algerienne !
son bourreau !!? Un jeune de ...................18 ans ! embusqué dans un tallus alors que la bataille faisait rage !! finito !! jean pierre !!! et avec une mitraillette fabriquée dans une manufacture d’armes francaise !! Ironie du sort direz vous : !
je le connais ce jeune, c ’était mon voisin , un beau gosse, aimant les westerns, toujours habillé en jean, et crevant la dalle !
Mohamed DEBBABI son nom
repose en paix , noble martyre !
quant a jean pierre ! rendez vous pris chez Satan !

Lieutenant-Colonel JEANPIERRE
malesta - le 8 mai 2012

Le colonel Jeanpierre est un résistant qui à été déporté à Buchenwwal, a la libération en 1945 à Quel il a exclu les anciens SS qui voulaient s’engager à la légion.

Lieutenant-Colonel JEANPIERRE
Meiers - le 24 octobre 2012

Votre correspondant MALESTA affirmant que le colonel Jeanpierre aurait exclu les anciens SS qui voulaient s’engager dans la légion il convient d’apporter une petite mise au point. Au nombre des dossiers de la justice militaire suisse devant laquelle devait comparaître les anciens légionnaires suisses à leur retour au pays, en raison de leur engagement illégal au regard de la loi helvétique que j’ai retrouvé lors de mes recherches figurent les dossiers de deux anciens légionnaires Paul D. et Otto A. tous deux nés au début des années 20, qui bien que ne se connaissant pas avaient suivis des parcours voisins.
Nés dans des familles désunies ils s’étaient signalés très tôt par des solides réputations de délinquants et de bons à rien, passant d’orphelinats en maisons de redressement, voire en asile psychiatrique.
Pendant la deuxième guerre mondiale ils eurent tous deux la riche idée de franchir la frontière germano-suisse pour s’engager dans les unités de volontaires étrangers de la Waffen SS.
A leur retour en Suisse ils durent tous deux comparaître devant la justice militaire et furent condamnés en raison de cet engagement. Otto A. avait reconnu qu’au cours de sa formation dans les S.S on lui avait appris à ne pas faire de prisonniers (russes) au combat.
A leur libération de prison, incapables de fournir le moindre travail honnête ils franchirent la frontière franco-suisse et s’engagèrent dans la légion, servant en Indochine et en Algérie, ce qui leur valu bien sûr à leur retour en Suisse une seconde comparution devant la justice militaire.
Il est nécessaire de rappeler que les membres de la Waffen SS portaient tous sous le bras un tatouage de groupe sanguin, détail qui ne pouvait pas être ignoré lors de leur engagement dans la légion, au cas où ils auraient essayés de dissimuler leur passé.
Par ailleurs il est possible de signaler que le magazine allemand DER SPIEGEL avait publié en 1947 et 1948 des articles concernant la présence d’anciens membres de la Waffen SS dans la légion étrangère en Indochine.
Les titres de ces articles sont "Horst Wessel in Saïgon" (Horst Wessel à Saïgon)paru dans l’édition du samedi
2 août 1947 Nr 31/1947 et "SS unter der Trikolore"(Les SS sous le drapeau tricolore) paru dans l’édition du samedi 10 janvier 1948 Nr2/1948.
Le magazine der SPIEGEL ayant mis toutes ses archives en ligne il est facile de télécharger ces articles.
- En introduisant DER SPIEGEL dans la fenêtre d’un moteur de recherches.
- Une fois ouverte la page du SPIEGEL introduire "Archiv " dans la fenêtre en haut à droite.
- Un texte en lettres rouges apparaît ensuite "Spiegel Archiv seit 1947". Il faut cliquer sur ce texte.
- La page d’archive du magazine pour 2012 apparaît alors. En haut à droite dans une fenêtre apparaît la date 2012 accompagnée d’une flèche. En cliquant sur cette flèche une colonne de dates apparaît alors qu’il faut dérouler jusqu’aux années 1948 et 1947.
- En cliquant ensuite par exemple sur 1947 s’ouvre une page de couvertures du magazine qu’il faut descendre jusqu’à la couverture 31/1947.
- En cliquant en dessous de la couverture s’ouvre la table des matières du magazine.
- L’article "Horst Wessel à Saïgon" se trouve page 9. Il faut cliquer sur la ligne par ouvrir l’article en version informatique.
- Une fenêtre à gauche porte la version Artikel in PDF Datei (article en version PDF). En ouvrant cette version l’on retrouve l’article avec la pagination originale et les photographies.Il est dès lors possible de le télécharger ou de l’imprimer.
Il faut agir de même pour l’article 2/1948.
On peut relever que le journaliste du SPIEGEL avait indiqué que selon ses recherches environ 20000 allemands servaient dans la légion étrangère dont quelques milliers d’anciens membres de la Waffen SS. Ces derniers se signalaient en braillant dans les cafés de Saïgon le "Horst Wessel Lied" chant du parti nazi en l’honneur d’un "héros" S.A. tué dans une altercation par un communiste, sans que les français coloniaux d’Indochine qui n’avaient pas connus l’occupation nazie ne tiquent ne le connaissant pas.
Dans l’article "SS unter der Trikolore" de 1948 le journaliste signalait que de nombreux légionnaires allemand avaient été recrutés directement depuis les camps de prisonniers de guerre français en infraction aux dispositions de la convention de Genève, interdisant le recrutement de prisonniers de guerre dans sa propre armée.
Ces faits étant établis il convient d’en commenter les implications.
Il faut rappeler que la France, partie du Parquet au tribunal de Nuremberg en 1946 avait obtenue la définition de la Waffen SS comme une organisation criminelle ; elle recruta donc expressément selon sa propre définition des criminels dans son armée après 1945.
Il faut rappeler que pendant la seconde guerre mondiale l’Afrique du Nord française, exceptée une partie de la Tunisie en 1943 n’avait pas connue l’occupation nazie. Des européens et indigènes d’Algérie contribuèrent par contre à la libération de l’Europe du joug nazi.
Après 1954 alors que l’on commémorait en France le massacre d’Oradour sur Glâne commis par la Waffen SS en 1944, le gouvernement mettait en ligne contre la population algérienne, ressortissante française à l’époque, voire sur le papier citoyenne française d’anciens membres des mêmes Waffen SS recyclés dans la légion.
En Alsace et en Moselle l’on commémore aujourd’hui le drame des engagés de force dans l’armée allemande entre 1940 et 1944. A partir de 1956 le gouvernement du socialiste Guy Mollet envoya le contingent en Algérie. Des appelés alsaciens-lorrains étaient partie de ce contingent. Par la force des choses il se sont retrouvés compagnons d’armes des mêmes Waffen SS sous la férule desquels leurs pères avaient soufferts.
Au final il existe peu d’exemple dans l’histoire de gouvernements d’une aussi complète indignité nationale que les gouvernements successifs de la IVème et des débuts de la Vème république. Malgré ses crimes le régime de Vichy pouvait au moins invoquer l’excuse (abusive) d’une occupation étrangère, ce que les régimes suivants ne pouvaient pas.

Lieutenant-Colonel JEANPIERRE
abdellah premnath - le 6 juillet 2012

ben oui mon ami ! Mohamed Debbabi habitait le 43 rue Mogador, moi j’habitai le 41, toujours avec des cheveux gominés châtains, il aimait les westerns, il vendait de la fougasse ’’fi leblassa’
il portait des jeans achetés fi bab essoug ! un vrai de vrai de Cow Boy.d’ailleurs il ressemblait un peu a burt lancaster !
repose en paix mon ’’’cher voisin’’

Le Macronisme et l’OAS

Rappelons-nous cette interview d’Emmanuel MACRON en février 2017 qu’il donna à Echourouk News, alors candidat à la présidentielle : « La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes », puis «  Oui, en Algérie, il y a eu la torture, mais aussi l’émergence d’un État, de richesses, de classes moyennes, c’est la réalité de la colonisation. Il y a eu des éléments de civilisation et des éléments de barbarie  » avant d’enchaîner : «  En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé, et je ne regrette pas cela parce qu’il y a une jolie formule qui vaut pour l’Algérie : la France a installé les droits de l’homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire. » 

Les médias n’avaient généralement retenu qu’une partie « choc » de cette interview, mais il y avait déjà cette ambiguïté ce « en même temps » qui lui est si cher.
Avec ce 60ème anniversaire de la fin de la Guerre de Libération de l’Algérie on assiste de la part du Président Macron à la multiplication de gestes envers cette mouvance de l’OAS, de la colonisation : une démarche électoraliste pour tenter de « récupérer » un électorat nostalgique de cette Algérie Française.

Le rapport de Benjamin Stora, remis à l’Elysée en janvier 2021, démontrait que cette commande, qui certes évoquait de façon intéressante en particulier le colonialisme et préconisait certes quelques gestes positifs, gommait le rôle fascisant, raciste, d’extrême droite de l’OAS, comme l’ampleur de l’utilisation du napalm, des gaz VX et Sarin, comme aussi les camps d’internement pudiquement alors camps de regroupement. Et il n’est pas préconisé, de façon claire la reconnaissance et la condamnation des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre, des crims d’état commis au nom de la France dans cette période

Le 26 mars 2021, il fait déposer une gerbe, pour commémorer la fusillade du 26 mars 1961 à la rue d’Isly à Alger, au pied du Mémorial du Quai Branly honorant ainsi l’OAS qui a une terrible responsabilité dans cette tragédie. Sa ministre des anciens combattants, Me Geneviève Darrieussecq était également présente et elle a déposé une gerbe, s’est entretenue avec les nostalgiques de l’OAS, organisateurs de cette initiative.

En recevant à l’Elysée, le jeudi 30 septembre 2021 18 jeunes - des descendants d’acteurs de la Guerre de Libération de l’Algérie (dont l’arrière-petit fils du Général Salan, ce Général qui tenta un putsch pour tenter de renverser la République, l’un des responsables des Cercles Algérianistes) mais en oubliant les victimes de l’OAS on voit bien le sens de la démarche.

Le 26 janvier 2022, en recevant à l’Elysée une délégation des organisations de rapatriés, majoritairement pro-Algérie Française. Dans son discours relatif à la manifestation du 26 mars 1962 il falsifia la réalité historique en « oubliant  » le rôle du commando de l’OAS qui a provoqué les militaires du 4ème RTA. En consultant les archives de Vincennes j’ai pu relever le positionnement et l’armement des membres de ce commando. Ses conseillers n’ont pas trouvé cette information ? Pourtant, dans ce discours il était dit : « Toutes les archives françaises sur cette tragédie pourront être consultées et étudiées librement. » Dans ce même discours, au sujet de la tragédie du 5 juillet 1962 à Oran, on ne sait pas qui est responsable du massacre, il semble sous-entendu que ce soit l’Algérie, mais la responsabilité de l’OAS entre mars 1962 et juillet 1962, et tout particulièrement de ce 5 juillet est totalement occultée.

Le 26 mars 2022, le Président de la République et sa ministre Geneviève Darrieussecq ont fait déposer une gerbe, mais ils n’étaient pas présents, à la surprise des organisateurs, ces nostalgiques, qui les attendaient, et n’ont pas été informés à ce moment là de la raison de cette absence pourtant annoncée.

Le 30 avril 2022, c’et la remise de la décoration de Commandeur de la Légion d’Honneur à l’ex-capitaine de la Légion étrangère Joseph ESTOUP. Celui-ci avait participé activement au putsch du 21 avril 1961 qui tentait de renverser la République pour mettre en place une dictature militaire. Il avait alors été condamné à de la prison avec sursis et déchu de ses décorations. Quelle insulte aux valeurs de la République !!!

Le 4 juillet 2022, c’est la désignation de Mme Patricia Mirallès comme ministre des anciens combattants et de la Mémoire, fille de rapatriés, qui ne cache pas ses liens, et les revendique, avec les nostalgiques de l’Algérie Française.

Le 5 juillet 2022, Le Président de la République a fait déposer une gerbe au pied du Mémorial du Quai Branly. Sa nouvelle Ministre était présente, elle y a déposé elle-même aussi une gerbe. Sur sa page facebook elle publie des photos la montrant en train de discuter, avec le sourire, avec ces nostalgiques de l’OAS.

Or lorsqu’on se souvient des actions de l’OAS entre 1961 et 1962, en particulier, le combat des nostalgiques depuis cette période, on ne peut que s’inquiéter. Ce sont plusieurs milliers de victimes civiles et militaires tuées lors d’attentats en Algérie et en Métropole. N’oublions pas les gestes forts, symboliques qu’elle a organisés :
- Le putsch militaire du 21 avril 1961pour mettre en place un gouvernement militaire. Il a été mis en échec pour une bonne part grâce à la résistance des appelés.
- Les assassinats des maires d’Alençon et d’Evian
- Les 2 attentats contre le Président de la République d’alors le Général De Gaulle.
N’oublions pas le passé de Jean-Marie Le PEN, ce député poujadiste qui démissionna de son mandat pour se rengager dans l’armée et selon son propos d’alors « pour casser du bougnoule ». Il fut responsable du centre de torture de la Villa Susini pendant la Bataille d’Alger, et se dit fier de ses exploits en Algérie alors. Il fondât le Front National avec de nombreux ex-responsables de l’OAS à la fin de cette Guerre de Libération de l’Algérie, l’ADN de ce mouvement : on le voit avec le discours à l’Assemblée Nationale de José Gonzalès.

Cette banalisation, cette réhabilitation de fait, de cette organisation fascisante, raciste, anti-républicaine, élaborée au plus haut niveau de l’Etat est plus que préoccupante, inquiétante. C’est une caution à l’extrême droite.

Actualités

Commentaires des visiteurs du site

0 | 5 | 10 | 15

Camp de Is-sur-Tille (Côte d’Or)
Bonsoir Monsieur, Je suis tombé par hasard sur cet article qui me touche de près, j’ai vécu au (...)

Intérieur de la Villa
Oui, j’ai eu un certain nombre d’échos à ce sujet. Avant le construction du Monument aux Martyrs (...)

Intérieur de la Villa
Malheureusement cette maison se dégrade comme tant d’autres du patrimoine Algérien. Considérant le (...)

Historique de la Villa Susini
Merci pour ce message,ce témoignage si émouvant Je n’oublierai pas cette dénomination des "titis (...)

Historique de la Villa Susini
.... je suis né et grandi en 1937 a 100 mètres a vol d oiseau de la villa qu on appelle (...)

Evènements à venir

Ici vous pouvez afficher des évènements correspondant aux articles avec le mot-clé "agenda" ou à ceux d'une rubrique avec le mot-clé "agenda"

Ces articles doivent avoir une "date de rédaction antérieure".


puce

RSS

2002-2024 © Henri POUILLOT - Tous droits réservés
Site réalisé sous SPIP
avec le squelette ESCAL-V3
Version : 3.79.26