Bonjour Mr. Pouillot. Je n’ai pas encore vu le film, mais je pense que vous avez raison. Lorsqu’on m’a proposé de participer à la réalisation du DVD, j’ai accepté volontier pour apporter la vérité sur ce qui s’était passé pendant notre guerre de libération. Et j’espère que mon témoignage n’a pas été "manipulé".
En outre, ne connaissant personne à l’ECPAD, la présence de MM Michel Roccard et de Jean Pierre Chevenement m’a rassurée quant aux intentions du réalisateur et des sponsors. Ces deux personnalités constituaient pour moi une garantie.
Je regrette que l’on m’ait fait passer pour l’adjoint du colonel Amirouche, ce qui est complétement faux. Il est vrai que j’étais son compagnon, parfois son secrétaire et membre de la première équipe du PC de la Wilaya III en 1956 et pas plus.
Dès que j’aurais visionné le DVD, je vous recontacterai.
Amitiés,
D.ATTOUMI
Bonjour Monsieur Djoudi Attoumi
Avec beaucoup de retard , je voudrais vous dire que l’EPCA, n’avait rien a me proposer (Réponse écrite) sur la force locale de l’ordre algérienne, de la période transitoire en Algérie 19 Mars 1962-Indépendance. J’ai donc écris sur Internet mes témoignages et des témoignages de militaires de cette période mutés d’office dans ces 114 unités créés par les accords d’Evian. JP Chevènement, comme beaucoup de responsables politiques étaient bien au courant de cette force locale constituée, et qui a vécue jusqu’aux événements de l’Eté 62 et qui a été occultée ensuite
Monsieur le Président,
Dans votre discours du 24 avril dernier vous avez déclaré : “Nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite. Je veux ici les remercier.” Le premier mai prochain vous avez une occasion rêvée pour en faire la démonstration : venez déposer une gerbe de fleurs au Pont du Carrousel à Paris pour commémorer l’assassinat de Brahim Bouarram du 1er mai 1995.
Cependant, vous avez donné récemment des gages à cette mouvance (pro Algérie Française / OAS) toujours si fidèle à cette extrême droite. Lors de votre discours du 26 janvier dernier en dédouanant l’OAS de sa responsabilité lors de la fusillade du 26 mars 1962, vous avez « oublié » d’évoquer que c’est le commando de l’OAS qui a ouvert le feu sur le 4ème RTA. Et, en déclarant : « Ce massacre du 26 mars 1962 est impardonnable pour la République » vous inversez les responsabilités. Avec cette caution de Président de la République, vous avez ainsi gravement falsifié la réalité historique, et cautionné l’extrême droite.
Effectivement, l’extrême droite, et tout particulièrement le FN/RN et « Rencontres », sont un grave danger pour les valeurs de notre République, voici quelques rappels historiques marquants : En 1956, Jean-Marie Le Pen qui venait d’être élu député sur une liste poujadiste. Il décida de démissionner pour se rengager dans l’Armée « pour casser du Bougnoule » (selon sa formule). Il se retrouva responsable du centre de torture de la Villa Susini. Il y appliqua les méthodes de Gestapo. Lors du procès en appel contre le Journal Le Monde, le 6 octobre 2004, lors de cette audience il déclara être très fier des décorations qu’il avait reçu dans les jardins de cette Villa à ce moment-là.
Le 1er mai 1995, à l’occasion du traditionnel rassemblement parisien du FN (au pied de la Statue de Jeanne d’Arc, pour honorer cette vaillante patriote française qui s’était battue pour bouter hors de France les étrangers -les Anglais- alors) 5 militants (skinheads) venus pour cette manifestation se détachèrent du cortège et jetèrent dans la Seine au pied du Pont du Carrousel un jeune maghrébin (marocain) Brahim Bouarram.
Le 24 avril est la journée de commémoration de la Déportation pendant la seconde Guerre Mondiale. Dans l’émission « La Grande Librairie » sur France 5, le 27 avril 2022, Jacqueline Fleury-Marié, Julia Wallach et Joseph Weismann ont témoigné, de façon très poignante sur les conditions de leur déportation. Le 13 septembre 1987, Jean-Marie Le PEN (alors président du FN et candidat à l’élection présidentielle), déclarait, au sujet de la déportation, que les « chambres à gaz » étaient un détail de l’histoire. Jamais, depuis, le FN ni le RN n’ont contesté cette énormité.
Cet héritage lepéniste n’a jamais été mis en cause par ses héritiers.
Le 24 avril dernier, j’ai cependant glissé un bulletin à votre nom dans l’enveloppe pour cette élection présidentielle, avec beaucoup, beaucoup d’hésitation, essentiellement pour ne pas porter la responsabilité de mettre au pouvoir une extrême droite porteuse d’un danger mortifère. Mais allez vous réellement, comme vous venez de vous y engager, à faire barrage à cette extrême droite ? Cela passe évidemment par une correction de votre politique passée et en particulier l’arrêt de l’instrumentalisation et de la falsification de l’histoire de la France comme avec l’utilisation du rapport Benjamin Stora, minimisant énormément le rôle de l’OAS.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes sincères et respectueuses salutations, en espérant des jours plus heureux.
Henri POUILLOT
Ancien combattant de la Guerre de Libération de l’Algérie, militant anticolonial, antiraciste.
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