Je rappelle la lettre envoyée par le "Collectif du 17 octobre 61" au Président de la République
Objet : Reconnaissance du crime d’Etat
Monsieur le Président
Le 15 février 2017, à la chaîne privée Echorouk News , en Algérie, vous déclariez : "La colonisation fait partie de l’histoire française, c’est un crime contre l’humanité, une vraie barbarie…."
Le 5 mai, devant la rédaction de Mediapart, vous avez déclaré : "De fait, je prendrai des actes forts sur cette période de notre histoire…" Nous pensons donc, qu’à l’occasion de ce 56ème anniversaire du crime d’état commis en plein Paris, vous pourriez (devriez ?) ainsi concrétiser cet engagement.
Nous sollicitons de votre bienveillance une audience pour connaitre votre position précise à ce sujet, afin de pouvoir en rendre compte lors du rassemblement prévu le 17 octobre 2017 au Pont Saint Michel à Paris.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.
Nous avons reçu une réponse signée du chef de cabinet de la Présidence de la République datée du 16 octobre, postée le 18 et parvenue le 20 octobre.
"Malgré toute l’attention portée à votre demande d’audience, je dois vous indiquer qu’il n’est pas possible d’y répondre favorablement
Soyez néanmoins assuré qu’il a été pris attentivement connaissance de vos préoccupations et de vos propositions concernant les évènements survenus le 17 octobre 1961 à Paris."
Cette réponse laconique est inquiétante, en retrait avec la position du précédent Président de la République qui avait estimé que : "Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes."
Pour le nouveau Président, il ne s’agit plus que "d’évènements" : on retrouve les termes autrefois employés, niant ainsi le caractère de cette Guerre de Libération de l’Algérie.
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