Henri POUILLOT
Guerre d’Algérie, Colonialisme...
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L’odieux discours inaugural de cette stèle de Théoule sur mer
Article mis en ligne le 6 juin 2016
dernière modification le 5 juin 2016

par Henri POUILLOT
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Cette stèle fut inaugurée le 1er novembre 2002, avec le discours de Jean-François Collin Président de l’Adimad-OAS

Voici le compte rendu de cette inauguration

Plus de 1.500 personnes on assisté à cet événement, dans un profond recueillement, dont, entre autres, le colonel Charles Lacheroy, le commandant Pierre Guillaume, Pierre Sidos et devant plus de vingt drapeaux d’associations patriotiques et une profusion de fleurs ;

Allocution prononcée par JF COLLIN, Président de l’ADIMAD SUD

Chers Camarades, chers Amis,

Je commencerai mon propos, en adressant, du fond du cœur, mes remerciements à Claude Rochette, notre camarade des combats passés, qui nous accueille sans hésiter, en ce lieu ô combien évocateur de notre province perdue !

Je remercie également vous tous les généreux donateurs qui nous avez aidé à réaliser ce Mémorial. Avec vous, tout a été beaucoup plus facile. Encore merci.

Et maintenant, c’est avec une grande émotion que je m’adresse à vous. A vous tous qui êtes parfois venus de si loin, de Corse, d’Espagne, de Hong Kong même, pour l’inauguration de ce Mémorial dédié à nos morts. A vous, les parents et les amis qui êtes-là pour honorer ceux qui ne sont plus là, cachant vos larmes qui n’ont pourtant cessé de couler depuis quarante ans.

Depuis ces temps si cruels des dernières années de notre Algérie française, une terrible pensée revenait sans cesse en moi, lancinante : qui pense encore à tous nos camarades tombés les armes à la main ? Qui les honore ? Qui même les connaît tous, parmi nous qui étions pourtant si près d’eux, et qui avons eu la chance de survivre ?

Bien sûr, nous pensons tous à ceux-là qui furent les figures emblématiques de notre combat et qui l’acquittèrent de leur vie, dans des culs de basse-fosse, au terme de procès iniques délivrés par des juges qui "sous leurs galons de militaires ou leur robe couleur de sang" payaient "d’un peu de sang leur carrière et leur nourriture".

Mais aussi, dans notre combat, combien d’anonymes qui furent abattus par la soldatesque gouvernementale, les polices parallèles, les terroristes FLN ? Oui combien ?

C’est en pensant à eux que nous avons décidé de retrouver leurs noms à demi effacés dans nos mémoires, ravivant peut-être des plaies mal cicatrisées ; mais comment ne pas leur rendre hommage ? Un hommage solennel, au pied de Notre-Dame d’Afrique, face à cette mer qui fut le chemin de notre exil, face à notre si chère Algérie dont la lave bouillante brûle toujours en nous.

Aujourd’hui, ce sont quatre-vingt-onze noms qui sont gravés, publiquement, pour la première fois en France, offerts à la mémoire de notre peuple comme autant de remords, comme autant d’espérance. Demain, ce seront peut-être, hélas, d’autres noms qui viendront s’ajouter à ceux-là. Leur sacrifice n’aura pas été vain : nous sommes là. Nous n’avons rien oublié. Nous ne nous tairons jamais.

"Seigneur voici couler le sang de nos garçons,
Il a tout recouvert la patrie déchirée.
Quand verrons-nous jaillir, ô tardive saison,
De tout ce sang versé la moisson désirée ?"

Et maintenant, nous allons appeler tous nos camarades assassinés un à un, et après le dernier nous dirons tous ensemble, "Debouts", une seule fois, mais, pour chacun d’entre eux, de tout notre coeur : "Morts pour l’Algérie Française, Morts pour la France" .
Julien AGULLO, Guy DERAUW, HAAS, Henri NIAUX, Francis ANDRÉ, René DESCAMPS, Robert HARO, Vincent ORIA, Pierre AOUSTIN, Antoine DI ROZA, Fritz-Karl HEISE, Lucien PALANGIAN, Jean BASTIEN-THIRY, Jean DI ROZA, Michel HENDERICKSEN, Henri PENY, Cdt BAZIN, Albert DOVECAR, Lt JACQUOT, PEROPADRE, Guy BENDAOUD, François DUBREUIL, André KANDEL, Camille PETITJEAN, Roger BENDAOUD, Lucien ESCOLANO, Marcel LEBATUT, Sgt PETROZ, Vincent BERENGUEZ, Roland ESCRIVA, Roger LA BERENNE, Claude PIEGTS, Michel BEVILACQUA, Pierre ESPINOZA, Henri LAPISSARDI, PORTELLI, Jean-Luc BIBERSON, ESPOSITO, LEBEGUE, Claude PULCINA, Ange BIONDI, Jean FEIGNA, Philippe LE PIVAIN, Jacques du ROUCHET, Pierre BOHN, Louis FERREIN, Michel LEROY, Sgt SANDOR, Paul BOILET Jean FOURVEL, Brigadier LICHTLET, Jean-Yves SANTAMARIA, Robert BOISSIÈRES, Jacques FRIBURGER, Mal logis chef LIEGEOIS, SCHERER, Madame BOSC, Gilbert GAMBA, Jean-Marie LLOBET, André SERALTA, Jean de BREM, Georges GARCIA, Lucien LOPEZ, Marcel SERRE, André BURINI, Roland GARCIA, Jean-Claude MARQUÉS, Armand SORIA, Robert CASATI, Paul GATT, Michel MASSENET, Ernest SORIANO, Jacques CHAMPION, Lt GAVALDA, Noël MEÏ, André TURIELA, Dominique CORSO, Axel GAVALDON, MESLOT, Marc VALLIER, Gilbert CORTÉS, Jean-Pierre GERMAIN, MORÉRE, Marius VIALLA, Charly DAUDET, Georges GODARD, Alain MOUZON, René VILLARD, Roger DEGUELDRE, Antoine GUGLIELMI, Christian MUNOZ

P.S. :

Oser présenter les 4 condamnés à mort et exécutés pour leur responsabilités dans le crimes commis au nom de l’OAS comme "morts pour la France" est une véritable apologie du crime

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