Henri POUILLOT
Guerre d’Algérie, Colonialisme...
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Dans quelques semaines, ce sera le 60ème anniversaire de la "Toussaint Rouge"
Article mis en ligne le 19 septembre 2014
dernière modification le 28 septembre 2014

par Henri POUILLOT
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Le 1er Novembre 1954, ce fut le déclenchement par le FLN (Front de Libération Nationale) de l’action armée pour obtenir l’indépendance de l’Algérie, journée marquée par une série d’attentats en divers lieux du pays.

En fait, les prémices de ce mouvement de libération sont bien antérieurs, les nationalistes de Messali Hadj s’étaient exprimés depuis longtemps. Des émeutes contestant le colonialismes avaient été souvent réprimées.

LE 8 mai 1945, les manifestations de Sétif, Kherrata, Guelma, réprimées sauvagement par l’armée française et les milices organisées par le pouvoir colonial en place, étaient une sorte de prélude à l’expression publique, massive de cette volonté d’indépendance.

A ce jour, la France n’a toujours pas reconnu ses responsabilités (ni ne les donc condamnés) dans les crimes d’Etat, crimes contre l’Humanité commis en son nom pendant cette guerre.

Le candidat à la Présidence de la République, François Hollande, avait pourtant signé une pétition demandant aux plus hautes Autorités Françaises de reconnaître et condamner comme crime d’Etat le massacre du 17 octobre 1961 à Paris. Devenu Président, il est devenu amnésique. Il s’était engagé aussi à ce que toute la vérité soit connue au sujet de la "disparition" de Maurice Audin. Il a ENFIN affirmé à la vue des documents et des témoignages recueillis que Le jeune mathématicien ne s’était pas "évadé" mais était "mort en détention" !!! Mais ces "éléments" qu’il s’était engagé à faire connaître, restent "top secret" ou "secret défense" ou "raison d’état"...

Quand il s’est rendu en Algérie, en décembre 2012, quelques mois après le 50ème anniversaire de la fin de la Guerre, il s’est certes rendu Place Maurice Audin, mais il a "oublié" de condamner l’institution de la torture dans cette période.

Quand la France va-t-elle enfin reconnaître : la torture, les viols, les crevettes Bigeard, l’utilisation du Gaz (Sarin et VX), les camps d’internement (pudiquement appelés de regroupement), les villages rasés au napalm (entre 600 et 800 "Oradour sur Glane"), les corvées de bois, les massacres de Charonne et du 17 octobre,...

Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que le colonialisme soit enfin rangé au musée, et reconnu ainsi que l’esclavagisme, comme étant un crime contre l’humanité.

Mais la politique actuelle, avec sa poursuite de soutien à la Françafrique n’en prend pas le chemin, bien au contraire. Les pressions récentes envers le Gouvernement Algérien pour que "nos" troupes frappent au Mali, en Yrak... (en contre-partie du soutien au pouvoir en place ?) sont la démonstration, par les faits que "Le changement, c’est maintenant" n’était qu’un slogan vite abandonné, et dans ce domaine, c’est au moins la continuité si ce n’est pas l’aggravation.

Une réaction est nécessaire, espérons que ce 60ème anniversaire va permettre de déclencher une réflexion à ce sujet, à la hauteur des enjeux nécessaires

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